Gros coup de cœur pour ce film qui nous vient de Mongolie, transcendé par une idée simple de mise en scène, mais d’une beauté saisissante : inscrire les personnages dans le trait d’horizon délimitant l’étendue infinie et jaune de la steppe et celle d’un ciel bleu ou rougeoyant.
L’histoire prend l’apparence d’un polar : le corps d’une femme est retrouvé dans la steppe, un policier est chargé de le surveiller toute une nuit. L’arrivée d’une bergère nomade sur les lieux du crime transforme le film en conte sur la condition humaine : la survie, la nourriture, les origines, la procréation et la mort.
Simple et dépouillé en apparences, ce magnifique film n’en démontre que mieux sa profondeur.