Une AMA, c’est une pêcheuse qui plonge en apnée et en eaux profondes à la recherche d’ormeaux, vêtue uniquement d’un fundoshi (généralement porté par les hommes). Evocation d’un art perdu, intimement lié à l’organisation sociale des petits archipels nippons, ces femmes possédaient un statut particulier grâce à la maîtrise de cette activité.
L’héroïne, venue de la ville, renoue ici avec cet art et ses racines dans une quête d’identité. Prise sous l’aile de sa tante, figure dominante de ce microcosme, ce drame familial ne sombre pas dans la facilité de la résilience obligatoire... Dans une belle bichromie bleue, les auteurs ont eu l’excellente idée de choisir ce cadre inconnu du public français, qui rend hommage à des femmes d’exception et à un art artisanal qui s’est perdu à l’avènement de l’industrialisation du Japon.